Des meufs “trop sexy” victimes d’agressions sexuelles a Abidjan

13/08/2022

Des meufs “trop sexy” victimes d’agressions sexuelles a Abidjan

Une jeune fille dans un magasin agressee et deshabillee sous pretexte qu’elle etait “trop sexy”.

La scene semble s’i?tre deroulee le 22 juin a la gare routiere d’Adjame Gbeba a Abidjan. Mes temoins denoncent votre phenomene recurrent dans la ville, tandis que les associations de defense des Droits des dames affirment ne pas avoir recu de plaintes de la sorte.

Notre jeune fille agressee avec sa tenue “trop courte” reste mise en securite par la police ivoirienne. Photos de notre Observateur Aboukam , blogueur a Abidjan.

Une petit fille dans la rue agressee et deshabillee sous pretexte qu’elle etait “trop sexy”. Notre scene s’est deroulee le 22 juin a la gare routiere d’Adjame Gbeba a Abidjan. Mes temoins denoncent un phenomene recurrent dans la ville, tandis que les associations de defense des Droits des femmes affirment ne pas avoir recu de plaintes de la sorte.

Notre Observateur Aboukam, blogueur a Abidjan, nous a fera parvenir les images de l’attroupement que l’agression a declenche a Notre gare routiere pres du Black-market, un marche noir fort frequente d’Abidjan

Attire via nos cris, il constate qu’une petit fille est agressee verbalement et physiquement par un groupe d’hommes. Les agresseurs l’accusent d’etre “trop sexy, vetue d’une jupe trop courte et outrageusement maquillee.”

Les jeunes hommes lui dechirent ses vetements, la traitent de “prostituee”, de “mal elevee” et de “provocatrice”. Au moment ou le service de securite une gare routiere arrive sur place, des agresseurs sont occupe a lui arracher ses vetements. Ils vont i?tre disperses a coups de baton.

Notre jeune fille est ensuite mise a l’abri, pres de la heure, dans les locaux une Coordination nationale des gares routieres de Cote d’Ivoire (CNGRCI), avant d’etre emmene via les forces de l’ordre. Sur ces images, la jeune fille porte un pagne qui cache ses vetements dechires.

Deux hommes soupconnes d’avoir participe a l’agression ont ete arretes par la police d’Adjame suivant le CNGRCI.

Notre terme “d’agression sexuelle” n’est gui?re retenu par le code penal a l’exception de celles a l’encontre des mineurs. Contacte via FRANCE 24, le juriste et expert en droits de l’Homme, Yoro Orohi, explique que Di?s lors precis, l’agression pourrait etre definie comme votre attentat a la pudeur puni de un a cinq ans de prison et d’une amende allant de 360 000 a 1 million de francs CFA (548 a 1524€). J’ai tentative de viol est a l’appreciation du juge, ainsi, peut etre punie d’une peine egalement de 5 a 20 annees de prison.

En 2011, Amnesty International avait recommande d’amender le Code penal pour des violences sexuelles conformement au droit international existant.

Debut juin, le Conseil des droits de l’homme ivoirien a examine le rapport d’un expert independant et conclut que “la reconstruction democratique en cours en Cote d’Ivoire n’a jamais empeche la recrudescence des violences sexuelles envers les femmes” et invit les autorites ivoiriennes a se pencher concernant ces questions.

“Les jeunes hommes essayaient d’une violer, i§a a menchats web eu ‘de le loisir'”

Adama Toure est president d’une CNGRCI. Il a aide la jeune fille a se mettre a l’abri.

Dans notre travail, je vois les ecrans de controle des cameras de surveillance d’la gare routiere. C’est comme ca que j’ai surpris qu’il y avait 1 attroupement anormal. J’habite parti voir de quoi il s’agissait et j’ai trouve une jeune fille, quasi nue, prise a partie avec quatre ou 5 individus cachees entre 2 voitures. Ils lui avaient enleve sa robe et sa culotte, elle se debattait en un donnant des coups de pied alors qu’ils essayaient de s’adonner a des attouchements sexuels.

J’ai reussi a m’interposer malgre les coups que j’ai retourne, ainsi, a mettre la jeune fille a l’abri dans mon travail. J’ai demoiselle reste asthmatique, elle est tombee dans les pommes. Pendant ce moment, 1 policier en civil alerte via l’attroupement a tire en l’air Afin de disperser l’afflux de gens. Une heure prochainement, si le calme etait revenu, on a pu la confier a toutes les forces de l’ordre.

“On a attire diverses fois l’attention des prestations de police via ces groupes d’hommes, souvent drogues, qui agressent les jeunes filles”

Les jeunes hommes essayaient d’la violer, elle a eu en chance. Ce n’est jamais la toute premiere fois que ca arrive dans la gare routiere d’Adjame. Mi-janvier, Il existe eu une scene similaire, et j’avais retrouve une jeune fille en sang, violee par des jeunes garcons qu’on connait beaucoup : on a attire quelques fois l’attention des services de police sur ces groupes d’hommes, souvent drogues, ayant transforme une partie en gare en fumoir. Mais les autorites ne semblent jamais intervenues.

En six mois, ils font eu trois cas d’agression sexuelle dans la gare d’Adjame. A chaque fois, les jeunes meufs ont ete deshabillees en public, sous pretexte qu’elles etaient mal vetues. Mais j’suis certain qu’il y en a eu bon nombre plus que ca, ne serait-ce qu’au sein une gare. J’habite assez surpris qu’il y ait tres peu de reactions des associations de defense des Droits des femmes. On les voit bon nombre intervenir a la television, mais nullement tellement sur le terrain alors qu’elles sont pertinemment au frequent du phenomene.

Contactees avec FRANCE 24, deux associations de defense des Droits des jeunes filles en Cote d’Ivoire ont affirme ne jamais avoir recu de plainte de filles victimes d’agressions de cette nature et ne point avoir eu connaissance de votre agression dans la gare d’Adjame.

Pour Emilienne Coulibaly, coordinatrice des programmes de l’Association des Femmes Juristes de Cote d’Ivoire (AFJCI), “chacun reste libre de mettre ce qu’il souhaite, mais dans les limites de l’attentat a la pudeur”.

Selon Fanta Doumbia, presidente en Commission Droit d’la Personne et Democratie de l’attention des femmes actives de Cote d’ Ivoire (OFACI), la priorite reste « Notre prevention des jeunes meufs sur claque que la plupart gens, principalement dans des quartiers populaires d’Abidjan tel a Adjame, ne concoivent jamais qu’une fille puisse s’habiller trop legerement ». Elle precise qu’elle « ne est en mesure de nullement cautionner de tels actes » et a affirme que l’organisation se mettrait en relation avec la GNGRCI Afin de imaginer des actions de preventions.

Ce billet a ete redige en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron) , journaliste aux Observateurs de FRANCE 24.