20/10/2022
Quelques traitres avaient ete fusilles, le rougeaud de Sarrelouis, le jeune fou de Grenoble.
L’afflux de gens avait aussi massacre le marechal Brune celui qui s’etait fera parait-il des moustaches au milieu des poils du conin d’une duchesse de Lamballe.
La presence des etrangers nous pesait evidemment, mais la discipline avait repris le dessus et ils etaient devenus plus corrects.
Cependant une situation economique n’etait pas solide et malgre le bon salaire de Nicolas nous avions du mal a remplir Notre marmite.
Cela avait fait froid, il avait beaucoup plu et les moissons n’etaient jamais toutes rentrees en octobre.
Certains paysans ont meme laisse leur avoine dans les champs. Notre bon roi a donne 1300 francs de sa cassette personnelle pour nos indigents.
Heureusement nous n’en faisions jamais part, j’aurais eu bien trop honte.
Notre cure Nicot tentait de reprendre ses ouailles en mains, mais persuader Nicolas ou mon frere de faire leurs Paques tenait de la gageure.
Ces deux la ne voulaient jamais retomber sous J’ai coupe des curaillons et malgre l’integralite des processions et la tentative de reprise en mains des ames, eux et beaucoup d’autres hommes ne reprirent le chemin de la emplie religiosite.
Nicolas n’avait aucune fierte a louer un banc a l’eglise et il se moquait bien de ceux qui avaient cette pretention. Non, lui le dimanche c’etait a la table du cabaret qu’il entendait Dieu.
Mon berger est le diable incarne et physiquement en vieillissant il lui ressemblait.
L’annee 1816 pantalon en tous points catastrophique, ainsi, en 1817 le prix du pain avait considerablement augmente, c’en est presque insupportable et sur la place du village en mai l’orage d’une revolte a fait trembler nos autorites. On s’est rassembles, on a hurle et on a dirige une colere aupres du chateau de l’ Aulnoy Renault qui appartenait a notre maire Monsieur Chardon et a la Bonnerie une grosse ferme. On a tout pille, bien saccage, seulement l’emeute etait importante et les autorites firent appel aux cuirassiers d’une garde Afin de abriter les marches et on arreta les meneurs.
Nicolas pantalon promptement interpelle, forcement a toutes les premieres loges celui la. Ses convictions Bonapartiste etaient bien connues , il allait surement payer pour nos autres.
A Chateau Thierry concernant le marche les gardes ont tire concernant la foule, c’etait simple, ce n’etait pas arrive sous Napoleon.
Mais notre bon Louis fut magnanime et amnistia les insurges, mon Nicolas revint la queue entre les jambes et absolument nullement gueri de sa revolte. En attendant comment matcher sur fling nous des pauvres, on mangeait de l’avoine, heureusement des secours arriverent et monsieur Chardon put distribuer un peu d’aumones royales.
Pour le beaucoup de l’ensemble de monsieur le maire fit paver le chemin qui menait de Verdelot a Villeneuve, paves de misere Afin de son propre interet disait Nicolas.
Marie Francois Isidore Groizier
Commune de verdelot departement d’une Seine et Marne
Je venais d’avoir 15 annees et j’etais l’aine d’la fratrie, nous etions comme beaucoup d’autres une famille recomposee ; ma mere nous avait quittes prematurement a l’age de 32 annees, je ne me rappelle plus d’elle car je n’avais que trois ans quand elle reste morte.
Papa s’etait remarie un mois apres le deces ma tante avec une femme dont je ne me souviens plus non plus car cette dernii?re reste morte 9 mois plus tard.
Mais notre pere qui decidement ne pouvait guere rester un certain temps sans elle se remaria Afin de la troisieme fois 2 mois apres le deces de sa deuxieme epouse.
Pour resumer il s’etait marie trois fois en un an, belle performance tout de meme.
Ma belle mere se nommait Sophie Victoire Profit et celle-ci avait donne trois filles et un fils a mon pere.
Helas Afin de eux mon demi frere Alexandre est mort a l’age d’un an et ma demi s?ur Josephine egalement.
Nous etions donc une rapide famille de trois enfants, mes s?urs avaient respectivement 8 et 3 ans. Ma belle tante j’imagine, me considerait comme le gamin du moins c’est l’impression que j’en ai gardee.
Papa etait compagnon tuilier et travaillait a la tuilerie de l’ Aulnoy Renault, j’aimais votre grand monsieur qui chaque matin partait avec sa besace sur le dos et ne revenait que fort tard le soir.
Heureusement la tuilerie etait a 2 jamais du hameau de Pilfroid ou nous demeurions et je pouvais ainsi aller l’observer pendant qu’il travaillait. Il acceptait aussi parfois que je le rejoigne Afin de partager le casse croute. Je m’asseyais aussi fierement parmi ces hommes rudes et je les ecoutais raconter leur life et leurs exploits. Mon pere est plutot silencieux mais souvent rigolait a gorge deployee de quelques betises.
Notre tuilerie ne fonctionnait que d’Avril a Juillet alors mon pere comme les autres hommes se louait Afin de des gros chantiers, tous a vrai dire etaient polyvalents et personne ne restait a ne pas grand chose faire.
Moi J’ai voulu devenir tuilier comme le pere mais lui pensait que je devrais suivre la trace de mon grand pere Jean le colporteur. Cela disait que i§a rapportait plus et comme les oncles pratiquaient ce negoce il m’eut ete facile de lire leur trace.
J’avais ete a l’ecole de monsieur Berthemet, j’etais donc un petit privilegie car je savais lire et ecrire. Enfin ceci c’est la belle tante qui le disait. Elle disait aussi que c’etait pitie de perdre son temps assis dans 1 banc a tracer des lettres alors qu’on pouvait aider ses parents.
Nous vivions au hameau de Pilfroid, la population y formait une sorte de communaute. Les hommes travaillaient au sein des memes fermes, les femmes poussaient la brouette jusqu’au lavoir ensemble et nous la jeunesse on grandissait en s’ebattant au sein des memes lieux. Quand vous alliez tirer de l’eau au puits il y avait 1 coloc’, si vous posiez culotte il n’etait nullement rare de vous faire surprendre. Cela allait quand c’etait un copain ou un homme mais quand c’etait une fille alors l’humiliation etait profonde.
Nous savions tout, les menstrues de l’une, la fausse couche de l’autre, la volee qu’un tel venait de se prendre par le pere. Les engueulades entre epoux, les violences conjugales, nous participions a ces remue-menages avec plaisir desfois tant la situation etait comique puis parfois avec tristesse si les bornes etaient depassees.
J’ai regle etait de ne se meler de rien mais c’etait complexe.
Depuis certains temps libre deja j’etais tuilier, Papa m’avait emmene aussi que j’avais douze annees. J’etais un privilegie car d’autres etaient au article depuis beaucoup plus longtemps.
J’me considerais comme 1 homme, bien qu’aux yeux des miens je ne n’etais qu’un enfant.
Ah oui j’oubliais mon pere se prenommait Christophe, je crois bien que c’etait le seul homme d’une commune qui portait ce prenom, surement une originalite de mon grand-pere le marchand forain.