Depuis plusieurs semaines, on est dans la foulee des livres qui contiennent bon nombre d’emotions nostalgiques.

25/09/2022

Depuis plusieurs semaines, on est dans la foulee des livres qui contiennent bon nombre d’emotions nostalgiques.

Livres interiorises, d’ou peut-etre cet epanchement de sentiments trop longuement retenus, par le procede de l’ecriture.

il faut juste s’en aller vers des lieux ignorant les habitudes pour que la vulnerabilite d’une memoire altere les certitudes. Cela arrive au narrateur du roman de Maxime Mongeon qui, las de son existence monotone, profite tout d’un elan de tendresse sensuelle envers sa femme, Celine, Afin de lui annoncer que celui-ci va faire un voyage qui l’eloignera d’elle ainsi que leurs gamin. Ce qu’elle approuve pleinement, ayant saisi le desarroi de son compagnon, qui cherche autre chose en lui. Ou ailleurs. Ailleurs qui ne est jamais nomme mais depeint di?s qu’il prendra pension au sein d’ un cafe-hotel, loin de la ville, proche en mer. Nous sommes prevenus une violence du climat politico-social. C’est l’armee qui dirige sauvagement l’ile, les meurtres neutralisant l’existence de ceux qui resistent. Regne l’omerta, votre que comprendra le narrateur di?s qu’il essaiera de parler de l’assassinat de nous, commis a son arrivee.

Preambule obsessionnel dont se sert le narrateur pour nous confier que son coloc’, Sam, semble s’i?tre noye dans sa piscine.

Accident, suicide ? Sam est 1 ecrivain meconnu, auteur de quelques essais negliges par la critique. Bouleverse, le narrateur a emporte plusieurs livres de Sam sur l’ile, une part de sa correspondance, se souvenant de l’ensemble de ses infractions dans sa maison, autorisees par le fils. C’est un fil d’Ariane que le narrateur utilise, enferme dans sa propre grotte pour nous faire part de ses interiorites de cinquantenaire desenchante. Mes etres qu’il cotoie, ceux du cafe-hotel, ont fait La selection de s’installer dans l’ile corrompue Afin de echapper a quelque modernisme qu’ils jugent nefaste, contrairement a lui qui a i  chaque fois manque de courage pour satisfaire ses necessites, comme celle d’ecrire, s’etant contente de conformisme. On voit Alexandre, le chef de cuisine, petit homme au regard plein de bonte, avec qui il cree un silencieux lien cordial. Maria, femme a tout Realiser, que le narrateur admire, « telle une reine dont la modestie irradie. Elle possede une telle demarche a travers laquelle le sort de l’univers semble jete. » Neanmoins, on voit surtout le botaniste, « grand gaillard a toutes les lunettes rondes » qui repertorie l’integralite des especes de plantes, avec qui il se liera malgre lui, le botaniste ayant saisi la debandade mentale du voyageur. Le etat gravement depressif. D’autres, marginaux, comme Pierre et sa femme Francine. Le narrateur, entre ses contemplations sur le magistral paysage oceanique, s’enferme dans sa chambre a lire les essais de Sam, sa correspondance. Dans un calepin ordinaire, il te prend des notes, mentionne sa relation bancale avec sa femme, Celine, la mort de Sam qu’il a sorti en piscine, regrettant amerement de ne pas lui avoir accorde plus d’importance, leurs conversations se limitant a celles tout d’un bon voisinage. Cela s’enfoncera En plus qui plus est dans un remords inconcevable, melant sa vie et le desir d’ecrire, ignorant que Sam se penchait concernant le sort du monde, le sien se limitant a le couple, ses gamin, le travail. Traumatise avec le deces de son voisin, il se rendra chez un psychologue, pensant dissequer sa souffrance mais L’expert parait decontenance par nos propos de son patient, inapte a diriger sa vie, a donner votre sens a ses souhaits embrouilles dans une demission prematuree, depasse que c’est via ses reves emiettes, par ce que celui-ci desirait entreprendre alors que Sam, veuf, se demenait concernant le mieux avec les mots, ses verites profondes. Le narrateur donne l’impression de vagabonder dans un reve enfantin d’ou est exclue toute forme de maturite. Cela ne choisit nullement, influencable, il subit. Cela se baigne au sein d’ l’ocean avec Alexandre, boit des bieres offertes par Pierre, patron de l’hotel. Rien de consistant n’emane de sa retraite, oubliant meme de donner de ses nouvelles a une cherie. On dirait que la sentence https://datingmentor.org/fr/senior-friend-finder-review/ qu’il enonce contre lui dans la maison de Sam, qui donne le titre au roman, contient ses problematiques, ses refus a faire part de l’univers. A l’affronter dignement. Ses reminiscences portant via ses amis sont effleurees, telles ses relations avec ses collegues d’embauche. Se delie douloureusement l’existence cauchemardesque d’un homme qui se pense victime d’un songe inaccompli, notre vie ne tenant qu’a un fil noue de ses surprenantes deconvenues.